Hommage rendu à Ernest GODET et Marcel LEBOIS

le 11 Novembre 2017 


Ernest Marcellin Jean Baptiste

GODET

Mort pour la France

le 22 février 1917

en Allemagne 


Alphonse Emile Marcel

LEBOIS

Mort pour la France

le 2 mai 1917 à Trépail (Marne)



En ce 11 novembre 2017, nous allons mettre à profit les cérémonies commémoratives de l’armistice du 11 novembre 1918 pour rendre un hommage particulier à 2 jeunes saint vincentais qui, tous deux à l’âge de 23 ans, sont « Morts pour la France » en 1917 : Ernest Godet et Alphonse LEBOIS.

 

Nos recherches n’ont pas permis de retrouver de famille proche de ces 2 garçons. Nous savons seulement que tous deux sont fils de cultivateurs, qu’ils ont fréquentés en même temps les mêmes bancs de l’école communale et qu’à la veille de la guerre, leurs parents leur apprennent le travail de la terre. Ils doivent bien se connaître et sont même en famille. En effet, Ernest GODET a une tante, Marie-Rose GODET qui s’est mariée avec un oncle d’Alphonse LEBOIS ; C’est là le début d’une affaire de famille, mais venons-en à l’essentiel.

Ernest  GODET

 

Ernest GODET est né à Saint Vincent le 24 juin 1893. Conscrit de la classe 1913, il est déclaré « Bon pour le service » et est alors incorporé au 64e Régiment d’infanterie le 27 novembre 1913. Il est donc déjà sous les drapeaux lorsque la mobilisation générale est décrétée.

 

Le 5 août 1914, il rejoint avec son régiment la gare d’Ancenis (Loire-Atlantique) pour être transporté par voie ferrée sur la gare régulatrice de Reims (Marne). Ce ne sera là qu’une étape puisque, après 36 heures de train le 64e R.I. sera débarqué à Grandpré (Ardennes).

 

C’est le 22 août qu’Ernest GODET recevra son baptême du feu  à Maissin (Belgique). Pendant toute cette journée, le 64e tient bon et stoppe l’avancée de l’armée allemande qui, de rage et de dépit, incendie le village de Maissin.

Contraint à battre en retraite par ordre du GQG, les 3 bataillons s’installent sur les hauteurs de Chaumont-Saint Quentin  et résistent 4 jours aux coups de boutoirs ennemis. Après avoir combattu le 27 dans le bois de la Marfée, Ernest GODET est blessé le 28 dans la défense de la ferme de Beau-Mesnil à Bulson (Ardennes).

 

Evacué sur l’arrière, il retournera au front à l’issue de sa convalescence et sera alors affecté à la 4e compagnie du 120e R.I. le 23 décembre 1914.

 

Du 24 décembre au 8 janvier 1915, Ernest GODET tiendra les 1ères lignes en Argonne dans le Bois de la Gruerie, haut -lieu tristement célèbre. Après un passage dans le secteur de La Chalade, une courte semaine de repos sera mise à profit pour recompléter les effectif et réorganiser le régiment qui avait subi de lourdes pertes.

 

Fin février, le 64e est engagé sur le front de Champagne et se voit confier le secteur de la ferme Beauséjour. Porté initialement disparu le 4 mars 1915, Ernest GODET a, en réalité, été fait prisonnier à Perthes-les-Hurlus. Il sera alors interné, en Allemagne, au Camp de Cassel.

Dans ce camp, les conditions de vie sont spartiates et c’est là qu’il contracte une cathare pulmonaire qui devait l’emporter en quelques semaines, au bout de 2 années de captivité. 

 

Agé de 23 ans, Ernest GODET est décédé le 22 février 1917, en Allemagne, au lazareth du Camp de Cassel.

Alphonse LEBOIS

 

Alphonse LEBOIS est né à Saint Vincent sur Jard le 27 mars 1894.

En raison de son état de santé, il ne sera pas mobilisé en août 1914 et ne sera déclaré bon pour le service armé qu’en mai 1915. 

 

Il rejoint alors le dépôt du 137e Régiment d’infanterie à La Roche-sur-Yon, y reçoit l’instruction dispensée à tous les combattants et est alors affecté le 18 septembre 1915 en tant que sapeur de 2e classe au 6e Régiment du Génie. 

Là, il est régulièrement en 1ère ligne ou à proximité : Il participe à la réalisation de tranchées et de boyaux de communication, creuse des sapes et des fourneaux de mines, pose des voies ferrées qui permettront d’amener les munitions au plus prés des combattants. 

 

Passé au 3e Régiment du Génie le 1er novembre 1916, il est affecté à la compagnie 2/62. Là, pour le compte de la 169e Division d’infanterie, il  exécute des travaux d’aménagement du front dans le célèbre secteur de la « Main de Massiges ».

 

Le 5 avril, il rejoint le secteur de Prosnes, construit des passerelles sur la Prosnes, des boyaux, des tranchées et prend part à l’attaque du Mont Cornillet le 17 avril 1917.

 

Le 27 avril, sa compagnie est  envoyée à l’arrière, en cantonnement à Trépail  pour prendre quelques jours de repos. C’est dans ce cantonnement qu’Alphonse LEBOIS trouvera la mort le 2 mai 1917 à 22h35 au cours d’un bombardement de nuit par des avions allemands.

 

Alphonse LEBOIS avait 23 ans. Il est « Mort pour la France » le 2 mai 1917 à Trépail (Marne)

Aujourd’hui il repose en tombe individuelle dans la Nécropole Nationale de Sillery, près de Reims (Marne).

 

 

Saint-Vincent-sur-Jard, le 11 novembre 2017         

                                                                                                                                                                                                                    Jean-Pierre LETANG           


Photos de la cérémonie d'hommage

le 11 novembre 2017